in extremis
In Extremis de Dominique Sirois & Baron Lanteigne, est issu d’une toute nouvelle collaboration entre les deux artistes. Installation à la fois sculpturale et vidéo – aménageant des passages de l’un vers l’autre –, l’œuvre convoque les questions de l’espace liminaire entre le virtuel et le réel, de la matérialité du numérique et de l’obsolescence. Par un assemblage proliférant d’écrans – fonctionnels et dysfonctionnels –, de câblages et de structures textiles, l’ensemble suggère un certain désordre où connexion et déconnexion dialoguent en discontinuité. Dans une virtualité qui nous échapperait, l’internet survivrait-il à sa propre mort ? Cette question, qui reste bien sûr non résolue, alimente ici une réflexion sur la manière dont l’infrastructure du web se prolonge au-delà de l’écran. Entre le hardware, le dispositif écranique et l’espace indéterminé du numérique, se trouve le geste – celui d’activer ce système. Différentes zones sont dévoilées : d’abord l’écran-portail de la réception et l’émission de données ; l’écran tactile et son activation par la main, qui se prolonge en autant de phalanges de connectivité ; puis l’envers de l’écran – l’au-delà de l’écran ? L’infrastructure des réseaux, plus particulièrement les canaux de fibres optiques souterrains, sorte de système nerveux/osseux, révèlent alors la fragilité du World Wide Web – à moins que cette fragilité ne soit que surface?
Texte par Nathalie Bachand
In Extremis de Dominique Sirois & Baron Lanteigne, est issu d’une toute nouvelle collaboration entre les deux artistes. Installation à la fois sculpturale et vidéo – aménageant des passages de l’un vers l’autre –, l’œuvre convoque les questions de l’espace liminaire entre le virtuel et le réel, de la matérialité du numérique et de l’obsolescence. Par un assemblage proliférant d’écrans – fonctionnels et dysfonctionnels –, de câblages et de structures textiles, l’ensemble suggère un certain désordre où connexion et déconnexion dialoguent en discontinuité. Dans une virtualité qui nous échapperait, l’internet survivrait-il à sa propre mort ? Cette question, qui reste bien sûr non résolue, alimente ici une réflexion sur la manière dont l’infrastructure du web se prolonge au-delà de l’écran. Entre le hardware, le dispositif écranique et l’espace indéterminé du numérique, se trouve le geste – celui d’activer ce système. Différentes zones sont dévoilées : d’abord l’écran-portail de la réception et l’émission de données ; l’écran tactile et son activation par la main, qui se prolonge en autant de phalanges de connectivité ; puis l’envers de l’écran – l’au-delà de l’écran ? L’infrastructure des réseaux, plus particulièrement les canaux de fibres optiques souterrains, sorte de système nerveux/osseux, révèlent alors la fragilité du World Wide Web – à moins que cette fragilité ne soit que surface?
Texte par Nathalie Bachand